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Et si l’information devenait aussi une question de sécurité ?

Vendredi, 12 Août, 2016 - 14:30

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Au fil des années, la communication devient une pièce maitresse dans la construction de la relation soignant-soigné. De nombreuses études montrent que le défaut de communication a un impact direct sur la qualité et la sécurité des patients.

Image focus 1 - septembre 2016Un déficit d’information pointé du doigt devenant l’une des causes majeures d’évènements indésirables associés aux soins. En s’appuyant sur les difficultés des patients à comprendre les explications médicales, de multiples actions sont développées aujourd’hui notamment dans le cadre du Programme national pour la sécurité des patients (PNSP) pour améliorer la sécurité du patient à destination des professionnels de santé et des usagers. Ce Programme National pour la Sécurité des Patients (PNSP) cherche à mobiliser tous les acteurs, patients et professionnels. Conjointement piloté par la Direction générale de l’offre de soins et la Direction générale de la santé en association avec la Haute Autorité de santé (HAS), ce programme poursuit l’objectif de mieux structurer et de renforcer les actions dans le domaine de la sécurité des patients et d’orienter l’ensemble des acteurs de santé vers des actions ciblées.

Les 4 axes PNSP jusqu’en 2017
1 - Renforcer l’information du patient et la relation soignant-soigné afin de mieux permettre au patient d’être co-acteur de sa sécurité.
2 - Mettre en place une déclaration et une prise en compte des évènements indésirables associés aux soins dans une logique d’apprentissage et d’amélioration des pratiques, via l’analyse des causes systémiques et le retour d’expériences en équipe, avec valorisation aux niveaux régional et national.
3 - Améliorer la culture de sécurité par la mise en place de formations à la sécurité des soins, le recours à des méthodes pédagogiques innovantes comme la simulation en santé ou encore l’appui des professionnels de santé par des structures expertes.
4 - Développer la recherche sur la sécurité des soins et améliorer la sécurité des personnes participant à la recherche clinique.

Depuis ces derniers mois, les pouvoirs publics redoublent d’attention et multiplient les actions pour que les patients et les soignants se comprennent mieux. Pas moins de 90 initiatives sont recensées toutes régions confondues. La DGOS vient par exemple d’introduire dans les programmes d’études et modules de formation continue des professionnels, les compétences relationnelles. Le savoir-être, l’écoute active et le savoir expérientiel qui visent à mieux prendre en compte la compétence du patient sur sa maladie.

De son côté, la Has déploie des outils de modélisation des communications inter-professionnelles visant à mieux partager les informations sur les antécédents.

Initié depuis trois ans par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, ce premier PNSP est devenu un réel objectif pour l’ensemble des acteurs de la santé. Fédérant l’action des autorités publiques autour de 4 priorités, ce premier programme s’achèvera l’an prochain. Espérons simplement qu’une évaluation des progrès enregistrés sera rapidement réalisée et que cette mobilisation et ces initiatives ne resteront pas isolées. Mesurer le chemin parcouru pourrait alors devenir un starter pour redoubler d’efforts et apporter aux professionnels comme aux patients, les outils dont ils ont besoin et qu’ils attendent.

Pour en savoir plus :
-    http://social-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-des-soins-et-prati...
-    http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1505131/fr/programme-national-pou...

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