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L’industrie pharmaceutique amorce sa « révolution digitale ».

Lundi, 13 Avril, 2015 - 12:45

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En retard sur certains pays et secteurs économiques, dans la mise en œuvre d’une stratégie digitale, l’industrie pharmaceutique  commence à mesurer l’impact du web 2.0 et des objets connectés sur la relation patient-médecin. Voici un tour d’horizon des meilleures pratiques mises en œuvre par des laboratoires français.

La santé est le premier sujet de recherches sur internet.

Informations sur les pathologies, les traitements, les professionnels de santé ou encore mutuelles et complémentaires génèrent le plus de questionnements et d’échanges sur la toile et les réseaux sociaux. Les outils connectés investissent le monde de la santé et du bien-être.

Pour autant, d’après une étude 2013 des Echos, 40% des Français se disent mal informés par les médecins sur les prescriptions médicamenteuses. Ils cherchent alors d’autres informations sur le web ou en interrogeant leur pharmacien. Une enquête menée en février 2015 par 1001 pharmacie et Harris Interactive révèle que 82% des sondés pratiquent régulièrement l’automédication.

Aujourd’hui 60 % des Français souhaitent utiliser une application mobile pour gérer leur santé. Un vaste champ d’opportunités pour les laboratoires qui, investissant dans le développement de la m-santé (les applications dédiées à la santé sur des terminaux connectés), proposent des innovations digitales en cohérence avec les parcours de soins, des solutions pour décloisonner la ville et l’hôpital et à fédérer les professionnels de santé.

Des partenariats au service des patients

Une plateforme pour les diabétiques

« Des partenariats sont noués entre industriels, organismes payeurs et offreurs de soins, autour de l’épidémiologie, l’efficience des traitements, les programmes d’observance et de disease management » explique Antoine Poignant, médecin et sociologue est Président du groupe EuroHealthNet co-auteur de l’Etude les Echos 2013 « l’industrie pharmaceutique à l’heure du marketing digital ».

« L’exemple actuellement le plus emblématique de cette nouvelle forme de partenariat est celui que la société Voluntis a noué avec Sanofi dans le cadre du projet Diabéo® » poursuit-il. L’idée est de créer un « compagnon thérapeutique » pour le patient en l’aidant à contrôler sa glycémie grâce à une plateforme comprenant un portail web médecin, un portail patient et un logiciel pour smartphone. Actuellement en essai clinique auprès de 700 patients pour bénéficier d'une prise en charge par la CNAM, son lancement est prévu début 2016.

- Des applications pour la chimiothérapie :
  Avec IChemo Diary développé par MSD, les patients peuvent suivre les effets indésirables liés à leur chimiothérapie et se connecter avec leurs soignants.
- Des applications pour les patients asthmatiques :
  Du test de contrôle de l’asthme au suivi graphique du contrôle de l’asthme avec des contenus personnalisables et des rapports par e-mail vers le medecin, Mon Asthme de GSK et AsthmaCrise d’AstraZeneca offrent des outils pour faciliter la vie des patients.
- Des applications pour mesurer sa tension :
  C’est un service d’automesure tensionnelle à domicile avec envoi d’un rapport direct au médecin.

Si les laboratoires se positionnent avec ces nouvelles applications comme des « offreurs de solutions thérapeutiques » en proposant des services personnalisés aux patients, ils demeurent encore frileux quant à leur communication Web 2.0 à l’égard des professionnels de santé. Celle-ci reste encore très corporate même si certains se sont lancé dans les web casting, web conference, remote et e-detailing, ou encore les serious games. Les laboratoires ne peuvent plus faire l’impasse de la présence massive des médecins sur les réseaux sociaux.

Les laboratoires peu présents sur les réseaux sociaux

Web, applications ne constituent aujourd’hui qu’une infime partie des outils de l’industrie pour convaincre les prescripteurs. Contrairement  aux anglo-saxons et aux scandinaves ou à d’autres  pays comme l’Inde ou Israël, peu de laboratoires français se sont engagés dans une politique de community management.

Trois sur le marché se distinguent : Roche, Boehringer Ingelheim et MSD.

Avec plus de 100 000 suiveurs sur Twitter, Roche est également très actif dans sa communication digitale vers les patients et les associations de patients en leur ouvrant des espaces de discussion comme la « Voix des patients », « Innov asso » ou encore « La chaîne rose », plateforme communautaire de témoignages autour du cancer issue d’un blog de patiente.

Quant au laboratoire MSD, il a misé sur la création d’un réseau social Comuniti exclusivement réservé aux professionnels de santé pour communiquer entre eux. À ce jour, plus de 40 000 professionnels de santé en France l’utilisent. 

 

​Pour en savoir plus :

www.doctors20.fr lance une grande enquête : le digital est-il stratégique pour les industries de santé ? en partenariat avec la FNIM et appelle les professionnels de santé à y participer.

 

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