Trois questions à Kelly SERRAILLE, Directrice de l’IMIS (Institut de Management des Industries de la santé).

L’IMIS a été la première école des métiers de la santé à proposer un double cursus management et scientifique. Quelles sont les forces et spécificités du Mastère Professionnel 2 « Responsable en Management et Marketing des Industries de la santé » ?

Tout d’abord la force du réseau tant national qu’international de cet institut de formation crée en 1987. L’IMIS fait partie du Groupe IGS (Institut de Gestion Sociale) qui depuis plus de 40 ans accompagne les hommes et les entreprises dans la gestion des compétences. Parmi nos 9 filières métiers et compétences, celle de la santé répond à un besoin croissant de formations dans les métiers de la santé qui évoluent constamment. Ensuite son implantation sur le campus René Cassin à Lyon offre un cadre exceptionnel de travail pour les étudiants et une proximité avec les nouvelles industries de la santé qui se sont fortement développées dans la région PACA ces 25 dernières années. Ce cycle de formation est certifié par l’Etat au niveau 1 au RNCP. Il s’adresse à des médecins, pharmaciens, ingénieurs et scientifiques qui souhaitent embrasser une carrière dans ces métiers de la santé. Il se déroule sur une année partagée en 6 mois de cours et 6 mois de stage. Notre pédagogie repose sur deux valeurs essentielles la flexibilité et l’esprit d’ouverture. Nous demandons à nos élèves avant d’acquérir des connaissances techniques (en management, marketing, finances, droit…) de procéder à un travail d’introspection lors de modules de connaissance de soi et de gestion relationnelle par exemple. Le regard international est aussi privilégié avec plus de la moitié des cours en anglais, un voyage aux Etats-Unis et nous avons même lancé un cours de mandarin pour débutants !

Nos enseignements sont délivrés par des intervenants experts dans les entreprises de santé. Écoute et interactivité entre étudiants, équipe pédagogique et recruteurs caractérisent l’esprit de notre école à taille humaine qui accueille au maximum une vingtaine d’étudiants par an. Nos promotions tournent plutôt à 10-15 élèves.

Comment s’opère votre sélection et quels sont les débouchés des étudiants ?

Il faut savoir que nous nous adressons essentiellement à des étudiants en fin de cursus comme les pharmaciens et les ingénieurs issus du biomédical. Pour autant, tous les profils scientifiques sont les bienvenus. Après une présélection sur dossier, les candidats passent une épreuve d’une heure en anglais et le test TAGE-MAGE. Environ un quart des étudiants est retenu après cette sélection. Ils passent ensuite un entretien individuel pour vérifier la pertinence de leur projet de formation.

Les opportunités de carrières sont variées comme en témoignent les postes occupés par nos anciens élèves. Certains sont devenus patrons de start-up ou d’entreprises déjà bien installées, d’autres directeurs marketing, responsables d’études de marché, responsable de veille… Tous s’accordent à dire que le réseau relationnel tissé pendant leur cursus a favorisé des rencontres avec des recruteurs et ouvert des perspectives de métiers auxquelles ils n’avaient pas forcément pensé lors de leurs études initiales.

Quelles sont les perspectives du management et du marketing dans les industries de la santé dans les prochaines années ?

On voit de plus en plus d’ « Unités commercialisation digital » se développer dans certains laboratoires pharmaceutiques alors qu’elles n’étaient présentes que dans les sociétés de biotechnologies. Management et marketing sont désormais indissociables. L’essor de la santé connectée, le concept de visite médicale à distance, les services de santé mobile, toutes ces nouvelles technologies modifient les rapports des entreprises de santé avec les professionnels de santé mais également avec les patients… De nouveaux métiers émergent ou évoluent avec le déploiement de ces nouveaux objets de santé et la commercialisation des produits de santé. Éthique, sécurité, hygiène, éducation thérapeutique, pharmacovigilance préoccupent tous les professionnels de santé mais aussi les assureurs, les mutuelles, les sociétés de conseil, les associations de patients et les pouvoirs publics. De nouvelles fonctions vont donc apparaître à la faveur de la révolution digitale. Le secteur réglementaire va être de plus en plus renforcé pour encadrer la mise en œuvre de ces nouveaux outils et le changement de comportement des utilisateurs. C’est pour cela que notre Mastère propose un programme spécifique pour les affaires réglementaires. Un secteur qui recrute massivement aujourd’hui dans toutes les entreprises.