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Selfcare et automédication : un gisement d’économies toujours inexploité

Le tremplin des parcours

Dans ce contexte, l’AFIPA qui regroupe, sous l’appellation selfcare, les produits non prescrits, non remboursés, conseillés et vendus exclusivement par le pharmacien d’officine a entamé une réflexion sur de nouveaux leviers à actionner pour dynamiser le marché de l’automédication. L’association souhaite par exemple expérimenter de premiers parcours de soins en pharmacie, reposant sur des protocoles de prise en charge et des arbres décisionnels, dans deux pathologies bénignes notamment les rhumes et les allergies.

Le premier objectif de l’AFIPA est de développer chez les consommateurs « un réflexe pharmacie » pour qu’ils continuent de se rendre en officine, quelle que soit la nature des traitements achetés. Des comportements qui méritent d’être encouragés au moment où le e-commerce progresse chaque année dans ce secteur.

 

Le métier de pharmacien et la vente en ligne restent liés

La vente de médicament sur internet est déjà possible depuis plusieurs années, dans le strict respect des enjeux de santé publique et la France se hisse déjà en troisième position sur le plan européen dans ce domaine. Pour l’heure, seuls les médicaments non soumis à une prescription médicale obligatoire peuvent être vendus sur internet.

 

« Plateforme et locaux de stockage distincts des pharmacies : deux notions écartées du e-commerce en santé »

Les médicaments ne sont pas et ne peuvent pas être considérés comme des produits de consommation comme les autres. Ainsi, toute évolution de la vente de médicaments sur internet doit prendre en compte ces enjeux de santé publique liés à la consommation de médicaments.

Le récent examen du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) qui a pour ambition de simplifier le quotidien des professionnels de santé et notamment des pharmaciens a été l’objet de vifs échanges avec les représentants de la profession. L’occasion pour le Gouvernement de rappeler qu’il n’a nullement l’intention de permettre aux géants de l’internet de vendre des médicaments en ligne.

 

« Aucun site en ligne ne remplacera les conseils avisés d’un pharmacien »

Dans le respect des objectifs de santé publique, la vente de médicaments sur internet serait ainsi simplifiée par la mise en place d’un régime de déclaration et non plus d’autorisation des agences régionales de santé. Cette année, les travaux de simplification sur la vente de médicaments sur internet qui se poursuivent dans le champ réglementaire feront l’objet de la plus grande attention des représentants de la profession.

 

Laurence Mauduit