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Starters de la santé du futur

Un secteur créateur d’emplois

Les entreprises du dispositif médical recrutent en permanence des profils hautement qualifiés et spécialisés. Plus de la moitié des employés ont un niveau de qualification supérieur à BAC + 4. Néanmoins, 70% des entreprises peinent à trouver certains profils, notamment réglementaire, marketing/vente et numérique.

La France occupe une bonne position dans ce secteur industriel au fort potentiel économique, médical et social. Dans le secteur de la santé, la mise au point de ces dispositifs qui vont de la canne anglaise, aux IRM, en passant par les lits, les défibrillateurs, les prothèses et les imprimantes 3D, fait appel à des connaissances et des savoir-faire uniques. En imposant de croiser les compétences, les dispositifs médicaux sont au carrefour de très nombreux métiers qui peu à peu convergent pour imaginer et mettre au point de nouvelles solutions en matière de santé et de mobilité. Aujourd’hui, les dispositifs médicaux emploient 90 000 personnes en France, dont plus de la moitié embauchées par des entreprises françaises. Ces emplois sont répartis sur l’ensemble du territoire national avec une implantation plus importante dans les régions d’Ile-de-France et Auvergne/Rhône-Alpes.

 

 

Les dispositifs médicaux nécessitent aussi de la formation et un apprentissage par celles et ceux qui vont les manipuler et le retour d’expérience des professionnels est devenu indispensable pour permettre aux industriels de les améliorer sans cesse. Ce secteur en plein essor peine aussi à recruter et bon nombre de postes restent à pourvoir dans ce secteur prometteur.

 

L’accès au marché et la réglementation européenne freinent son essor

L’accélération des progrès ne facilite pas l’accès au marché des dispositifs médicaux innovants. Au-delà du marquage CE, leur mise à disposition reste suspendue à la création d’un acte dans la nomenclature. Dans ces conditions, l’ANSM peine à évaluer l’ensemble des demandes. Le manque de compréhension technique de ces dispositifs ralentit souvent l’appréciation du niveau d’innovation de la solution proposée notamment devant le CEPS qui en fixe le prix avec l’industriel puis décide du taux de remboursement par l’assurance maladie.

Des difficultés auxquelles s’ajoute une nouvelle pression réglementaire. Le règlement européen qui entrera en vigueur cette année aura de multiples impacts sur l’organisation de petites entreprises qui prévoient déjà de nouveaux recrutements, notamment sur le plan réglementaire, pour gérer la mise en conformité des produits.

 

Un nouveau règlement européen : un vrai défi à partir de mai 2020

 

L’augmentation significative des exigences attendues du fabricant en vue de l’obtention du marquage CE médical, inquiète les entreprises de ce secteur qui redoutent

-> un retard sur la mise sur le marché de leur produit. Seule une dizaine d’organismes notifiés sont habilités au titre du nouveau règlement du dispositif médical à procéder à ces démarches de marquage CE.

-> l’allongement de ces délais va augmenter les besoins en capitaux d’entreprises qui n’ont pas toutes plusieurs mois de trésorerie devant elles. La majorité de ces PME estiment que le manque de financement post-amorçage devient un réel déficit de compétitivité, entravant toute possibilité d’industrialisation en France, alors que les petites entreprises françaises dans ce secteur sont particulièrement dynamiques.

 

Laurence Mauduit