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Événement

L'INTERVIEW DU MOIS : Roxane Philippe, Directrice générale de Red Havas Health Paris & Jeanne Bariller, Directrice déléguée responsable de la cellule de crise sanitaire

Red Havas Health Paris : Pari tenu !

Carton plein pour l’année de lancement de Red Havas Health Paris, fruit d’un travail avec une équipe dont le nombre pourrait doubler cette année. En ayant en tête l’objectif de garder l’état d’esprit Red, la « petite » agence aux services personnalisés avec l’expertise et la puissance d’un grand groupe, Roxane Philippe, Directrice générale de Red Havas Health Paris et Jeanne Bariller, Directrice déléguée responsable de la cellule de crise sanitaire ont réussi ce pari. Elles donnent le tempo pour 2023 et nous livrent la formule du juste équilibre pour évoluer et se développer.

 

Red Havas Health Paris a-t-elle déjà trouvé sa place ?

- Roxane Philippe : « Les objectifs sont atteints dès la première année. Relever ce défi n’était pas gagné et Havas a eu raison de nous faire confiance. D’autres agences de notre groupe ont déjà une belle assise sur le marché qui n’est plus à démontrer. Je pense notamment à Havas Health & You qui vient d’être primée meilleure agence santé de l’année 2022 pour la 3e année consécutive. Des prix ont aussi distingué tout au long de l’année des réalisations d’Havas Paris. Finalement Red Havas Health Paris a trouvé sa place au milieu de ces deux agences fondatrices en cultivant son agilité, sa flexibilité et sa proximité. Une émulation qui repose sur l’écoute, la reconnaissance, mais aussi la compréhension du marché. Nos clients savent que l’agence RP santé du groupe Havas dispose aussi de tous les leviers en matière de médias et influence. Une boite à outils parfaitement dosée où tout est proposé, mais dans laquelle rien n’est imposé pour répondre au mieux à leurs attentes. C’est ce que nous mesurons dans les prises de contact, les briefs et tous nos échanges. Au bout d’un an, ce que nous faisons chez Havas est très clair pour tout le monde et cela s’imbrique parfaitement dans le business de nos clients. »

- Jeanne Bariller : « Côté clients, mais aussi en interne, le challenge était rude puisqu’il y avait ce double enjeu à relever. La complémentarité de nos profils nous permet aujourd’hui de balayer l’ensemble de l’écosystème de la santé pour répondre aux attentes des entreprises de santé. L’expertise de Roxane sur l’industrie pharmaceutique, à laquelle s’ajoute mon expertise sur les enjeux de santé publique, et l’indispensable connexion avec les pouvoirs publics fondent cet alliage des deux mondes, assez parfaits pour faire rebondir la réputation de nos clients en saisissant les meilleures opportunités. »

 

Quelle place a su trouver Red Havas Health Paris dans le réseau ?

- R.P : « La santé joue un rôle majeur au sein du Groupe Havas. La création d’une agence telle que la nôtre s’inscrit donc tellement dans cette logique. Elle illustre parfaitement la conviction de notre groupe qu’il faut toujours tenir compte des spécificités locales pour apporter une vision sans chercher à plaquer un modèle. »

- J.B : « Ces spécificités locales me paraissent être l’une des clés de réussite dans la création de Red Havas Health Paris. Nous devenons un bureau local qui est à la fois, l’agence santé du groupe en France, avec les réglementations qui nous sont propres, en ayant accès à tous ces bureaux locaux Red qui peuvent nous activer à tout moment. Notre fonctionnement est extrêmement simple et fluide pour travailler demain avec l’Australie, le Canada, les États-Unis et toute l’Europe. C’est très inspirant, car nous avons la sensation qu’il se passe des choses toutes les semaines, que nos métiers évoluent. On change d’ambiance en permanence et cela nous correspond très bien, il me semble. Cela permet de se réinventer et de rester extrêmement créatifs. Être sans arrêt dans le mouvement est une dynamique intéressante autant pour nous que pour nos clients. »

 

Comment mesurez-vous l’impact des stratégies sur le business de vos clients ?

- R.P : « Les retombées et l’efficacité deviennent une question cruciale. Notre métier joue beaucoup sur la réputation de nos clients. En travaillant sur leur communication, nous répondons à plusieurs enjeux. La réputation des entreprises bien sûre, mais aussi celle des acteurs de l’industrie et du secteur de la santé au sens large. Notre métier est de faire en sorte que les gens comprennent. C’est pourquoi nous sommes attachées à cette dynamique de causes aux côtés de l’humain et du sens. Après, sur les métiers de relations presse, on peut toujours le “tangibliliser” à partir d’un nombre et d’une qualité de retombées. Cependant, cela nous semble un peu court, car la réputation est quelque chose de beaucoup plus impalpable. Faire la une d’un quotidien national, décrocher plus de 50 papiers sont naturellement des succès en termes d’impact visible et immédiat. Mais finalement notre métier est bien plus complexe. Cette efficacité repose aussi sur ce que l’on dissémine au long court, ce qui reste plus impalpable. »

- J.B : « Notre institut CSA dispose d’outils pour mesurer l’efficacité des campagnes, qu’elles soient publicitaires ou de communication. Nous essayons vraiment de sortir de cette unique approche tant quanti que quali. On ne peut plus réduire les relations presse à ce qui est uniquement quantifiable. Cela me parait une perte de sens. On s’éloigne finalement de l’intérêt de travailler une réputation au long court. D’ailleurs je m’interroge sur l’importance de conserver des conférences de presse classiques. Les choses ont considérablement évolué et nous devons nous adapter. Le titre d’une dépêche AFP ne crée plus seulement l’actualité. Il s’agit de se caler sur les réseaux sociaux et un temps de communication accéléré. Nous nous adaptons au besoin d’exclusivité qui offre une place particulière à une information et à la puissance d’une annonce. Cela me paraît bien plus intéressant sur le plan éditorial. Nous invitons nos clients à privilégier la qualité. Ensuite on peut toujours creuser pour livrer des informations précises en mesure d’audience pour apprécier la visibilité des messages. Nous pouvons aussi nous livrer à des analyses de tonalité. L’essentiel est d’avoir le bon papier. »

 

Quel est le cap pour 2023 ?

- R.P : « Notre équipe grandit et va s’agrandir. Nous sommes ouverts aux recrutements de nouveaux collaborateurs. Alors c’est le moment : rejoignez-nous ! Nous prévoyons de doubler l’équipe dès cette année pour remplir toutes les cases dans les aspects très différents de nos métiers. Nous travaillons dans une vision bien plus globale qui exige de se réinventer en permanence. L’univers de la santé peut paraitre statique. Il n’en est rien, ça bouge dans nos métiers, dans notre secteur. Nous avons la bonne taille pour intervenir avec agilité et impulser des idées nouvelles permettant à nos clients de se démarquer. Dans le groupe Havas quand on tient une idée, ça bouge vite et cette dynamique fait clairement partie de nos forces aujourd’hui. »

- J.B : « Ce mouvement permanent nous permet de rester très créatives. Les relations presse s’ouvrent à plein de choses et on peut tout à fait accueillir demain un créa pour apporter des idées tactiques et avancer sur la réputation, mais aussi l’aspect social média et influence. En greffant dès le départ une cellule de crise sanitaire, nos clients étaient rassurés. Nous leur proposons une expertise dont a besoin tout l’écosystème de la santé, dans un contexte post-covid que nous connaissons, mais pas seulement. La crise fait partie de nos métiers, mais nous l’avons conceptualisé, car par définition la santé des gens, c’est un sujet hautement sensible. Nous vivons dans un monde en crise. Dans l’univers de la santé, cette intimité, cette proximité avec nos clients parfois dans la tourmente nous permet aujourd’hui de les accompagner beaucoup plus loin. Cette sensibilité à anticiper la crise s’avère finalement très structurante dans notre business. Il convient d’utiliser les bons mots au-delà du jargon médical et scientifique dans un univers où l’annonce d’une information prend d’emblée une dimension extraordinaire. Il faut donc les bonnes personnes pour accompagner sur le fond la diffusion de ces informations. En travaillant sur les causes nous nous rapprochons du sociétal et donc des communautés de patients, d’aidants qu’il faut traiter avec la plus grande empathie. Une page se tourne et nous mettons tout en œuvre pour accompagner ce partage plus large de l’information avec moins de défiance, plus de confiance. »

- R.P : « Une question de douceur sur des sujets compliqués qu’il faut savoir subtilement doser pour partager l’information avec le plus grand nombre. Cela nous tient très à cœur et limite souvent la peur en facilitant la compréhension des sujets. Il s’agit d’accompagner les gens et de les guider pour ne pas rester dans un entre-soi qui demeure un vrai risque sur les sujets de santé. De ce point de vue, la période covid à clairement changer la donne. S’adapter et anticiper restent les maitres mots. »

 

Propos recueillis par Laurence Mauduit
Janvier 2023