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Image de l’industrie : De nouvelles pistes !

Lundi, 21 Février, 2022 - 11:45

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Au moment où on aperçoit enfin le bout du tunnel de cette crise Covid, le moment est venu de repartir du bon pied. De nouvelles initiatives font bouger les lignes sur l’image de l’industrie pharmaceutique tant décriée dont les patients attendent beaucoup. Comment répondre à leur curiosité, notamment sur les conditions de fabrication des produits de santé en France ?

La communication grand public reste un challenge pour l’industrie pharmaceutique. Très encadrés par le code de la santé publique, ces messages sont soumis à un millefeuille législatif qui paralyse souvent toute coopération entre les industriels et les acteurs du système de santé. Malgré tout, le dernier baromètre Leem/Ipsos indique que 60 % des Français saluent la façon dont elle s’est mobilisée pendant la crise. Un climat favorable pour faire évoluer l’image du secteur en permettant aux patients de découvrir l’envers du décor de la fabrication des produits de santé en France. Le contexte de la pandémie représenterait-il une opportunité de faire bouger les lignes ? L’industrie pharmaceutique aujourd’hui sur exposé sur le plan médiatique pourrait remettre sa stratégie de communication en question et lever davantage le voile sur ses activités. Dans l’esprit des Français, la défiance vis-à-vis de ce secteur n’est pas nouvelle. Des doutes liés à de grandes affaires de santé publique qui ont conduit le grand public à confondre médicament et industrie pharmaceutique. Un univers qui souffre aussi d’infox ce qui impose aujourd’hui de proposer des informations à haute valeur ajoutée. Dévoiler les coulisses des entreprises en expliquant les métiers, les activités de recherche et de production, déployées par près de 100 000 collaborateurs en France fait sans doute partie des meilleures approches pour renouer durablement avec la confiance.

1re initiative « Au Cœur de site » en mars

Pour en finir avec la suspicion qui entoure toute action des industriels de santé, les entreprises françaises regroupées dans le G5 santé passent à l’action. Ils amorcent pour la première fois ensemble une communication positive sur le processus de R&D et de production des médicaments dans l’hexagone. Du 14 au 26 mars prochains, l’ensemble des entreprises de santé françaises du G5 santé ouvrent les portes d’une dizaine de sites industriels aux représentants d’associations de patients partenaires à travers toute la France. Pour établir des relations durables avec eux, BioMérieux, Guerbet, Ipsen, le LFB, mais aussi Pierre Fabre, Sanofi, Servier et Théa s’apprêtent à les accueillir dans leurs centres de recherche & développement et sur des sites de production pour découvrir comment sont conçus et élaborer les diagnostics et les traitements en France. Une première édition intitulée «  Au cœur des sites » pour comprendre que les médicaments ne sont pas tous produits à l’autre bout du monde. Loin de là, puisque sans le savoir, 84 % des patients bénéficient déjà d’un traitement issu de l’une de ces entreprises du G5 santé. Il parait donc légitime que les représentants des associations de patients connaissent et comprennent mieux les enjeux, notamment d’approvisionnement, de ces industriels implantés sur le territoire français qui redoublent d’efforts aujourd’hui pour assurer notre indépendance sanitaire. Une préoccupation de longue date pour ces acteurs du G5 santé, dont l’ensemble des Français n’ont réellement pris conscience qu’au moment de cette crise Covid. L’occasion pour les industriels de lever le voile sur leurs activités et le sens de leur métier comme le souligne Didier Véron, président du G5 santé. « De par leur empreinte sanitaire et industrielle, les entreprises du G5 santé constituent un outil clé de renforcement de l’indépendance sanitaire et de la capacité d’innovation de la France. Cela se construit pour et avec les patients. Avec l’opération “Au cœur des sites” qui va très prochainement démarrer, nous participons à la construction d’un meilleur parcours patient », souligne-t-il. S’expliquer, échanger et mieux se connaitre n’est-elle pas la meilleure façon de faire tomber les idées reçues ? Cette initiative audacieuse, première du genre parait aussi bien utile pour tordre le cou à la désinformation et aux complotismes qui galopent sur les réseaux sociaux, déformant d’autant la réalité.

 

Laurence Mauduit

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