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Portrait

La santé des femmes pour fil conducteur

Mardi, 7 Mai, 2024 - 09:45

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La santé des femmes inspire FINN Partners. Un engagement fort pour l’équipe française qui, de longue date, cultive le socle pédagogique des messages avec une touche d’émotion et d’empathie, explique Véronique Simon-Cluzel. Et si les connaissances gagnent du terrain, notamment grâce à la communication, il est indispensable de continuer d’informer et de lutter contre les idées reçues.

Pourquoi avoir choisi la santé des femmes pour fil conducteur ?

  • Véronique Simon-Cluzel : La santé des femmes est un fil conducteur parce qu’il faut répondre aux immenses besoins qui étaient au cœur du dernier congrès de la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique dont FINN Partners a piloté les relations presse en 2023. Si la médecine a permis de faire des progrès considérables en termes de soins et de prévention, les avancées doivent être partagées, expliquées, comprises pour être mises en œuvre de la manière la plus efficace, pour être adoptées par les femmes. C’est le cas, notamment, dans le domaine de la prévention du cancer du col de l’utérus : aujourd’hui, un demi-million de femmes dans le monde se voient diagnostiquer un cancer du col de l’utérus et la moitié en meurent, alors qu’il existe des moyens efficaces de prévenir ce cancer par la vaccination et le dépistage. Il faut informer les femmes. Et puis, il est indispensable de continuer de lutter contre les inégalités et de faire progresser les droits des femmes. En France, la liberté d’accès à l’interruption volontaire de grossesse a été inscrite dans la Constitution, mais dans de nombreux pays, ce droit est remis en question. Cette régression fait courir un risque aux femmes, qui sont contraintes d’avoir recours à des avortements non sécurisés qu’elles peuvent payer de leur vie. Le combat pour la santé des femmes va donc de pair avec le combat pour faire progresser leurs droits et vice versa.

Enfin, au-delà des aires thérapeutiques spécifiques aux femmes, la santé des femmes doit être mise en avant, car elle a longtemps pâti de l’androcentrisme dénoncé par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, dans son rapport sur la santé de 2017. Les maladies cardiovasculaires en offrent une illustration : elles sont la première cause de décès des femmes, notamment parce que leurs symptômes sont moins bien connus et reconnus chez elles et parce que les idées reçues freinent leur prise en charge. Mais la mobilisation des acteurs associatifs, des professionnels de santé et des industriels sont en train de changer la donne. Et pour ce faire, la communication est un amplificateur de changement essentiel. L’équipe de FINN Partners travaille avec un vivier d’experts sur lesquels nous nous appuyons pour donner vie à ce changement.

Comment mesurez-vous le chemin parcouru ?

  • V.S.-C. : L’attention portée à la santé des femmes a certainement permis de faire progresser les connaissances et les pratiques. La participation des femmes aux essais cliniques en est une bonne illustration : si l’on considère l’ensemble des essais cliniques à travers le monde, celle-ci est passée de 35 % à 58 % entre 1995 et 2018, selon des données de l’Organisation mondiale de la santé reprises par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Ce travail inlassable d’information et de communication, mais aussi de plaidoyer en faveur de la santé des femmes, a permis d’apporter des progrès très concrets dans certaines pathologies comme l’endométriose. C’est grâce à la persévérance des associations de patientes et à la force de leur plaidoyer que la pathologie, identifiée pour la première fois en 1860, a finalement été prise en compte à la hauteur des besoins des femmes. Il y a une vingtaine d’années, nombreuses étaient les patientes qui n’étaient pas écoutées et que l’on renvoyait souffrir en silence parce que leurs douleurs étaient soi-disant « normales ». Aujourd’hui, la plupart des gens connaissent l’endométriose, dont l’enseignement a intégré très récemment les programmes des facultés de médecine et les filières de soins ont été organisées. Les progrès sont tangibles, mesurables. Ils doivent beaucoup à la force du témoignage des patientes. Au-delà du parcours médical, c’est le parcours de vie des patientes qui nous touche toutes et tous.

L’intelligence artificielle peut-elle contribuer à l’amélioration de la santé des femmes ?

  • V.S.-C. : Elle y contribue déjà. Nombre de technologies médicales intègrent déjà l’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la vision du médecin. C’est le cas, par exemple, dans la chirurgie robotique, qui permet aux chirurgiens d’analyser leurs gestes et ainsi d’améliorer leurs pratiques. C’est le cas dans le domaine de la radiologie, où l’IA apporte une assistance à la lecture d’images – que ce soient des images radiologiques, comme les mammographies ou encore des images numérisées de prélèvements, comme ceux réalisés pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Il ne s’agit pas de remplacer les médecins, mais d’accorder plus de temps à leurs patientes et donc d’améliorer la qualité des soins.

D’une manière générale, le diagnostic bénéficie beaucoup des apports de l’IA : grâce à la puissance de l’IA, grâce à sa capacité d’analyse d’un grand nombre de données dans un court laps de temps, la recherche accélère. Il est ainsi possible de découvrir des biomarqueurs qui, non seulement facilitent le diagnostic, mais permettent aussi de proposer des tests beaucoup moins invasifs. Je pense, en particulier, à cetteprouesse réalisée pour développer le premier test salivaire de diagnostic de l’endométriose. Il s’agit d’une véritable innovation de rupture dont nous avons été fiers d’accompagner le lancement.

Et, là encore, qui dit innovation de rupture, dit pédagogie… La communication a un rôle essentiel à jouer.

Propos recueillis par Laurence Mauduit

Crédit photo : DR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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