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Le digital arrive peu à peu dans les officines

Lundi, 21 Mars, 2016 - 09:30

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Paradoxe à l’heure où les objets connectés prennent un grand essor dans la vie quotidienne des Français et notamment en matière de santé, les pharmaciens sont les professionnels de santé les moins connectés ! Mais peu à peu le digital entre dans les officines.

Le digital arrive peu à peu dans les officines

Bons derniers parmi les professionnels de santé entrés dans l’ère digitale, les pharmaciens redressent la barre face à la pression de leurs clients comme en témoignent nombreuses études. Contrairement à ce que l’on imagine, les médecins généralistes figurent parmi les professionnels de santé les plus connectés, suivis par les spécialistes. À ce jour, le baromètre CESSIM (Centre d’Etudes sur les Supports de l’Information Médicale) montre que :

 

  • 68% des pharmaciens utilisent quotidiennement Internet dans le cadre de leur pratique professionnelle et 99,5% régulièrement (au moins une fois par semaine)
  • 60% des pharmaciens utilisent Internet comme outil de formation
  • 75% des pharmaciens possèdaient un smartphone en 2015 contre 72% en 2014.
  • 60% ont un usage professionnel de leur support mobile (smartphone ou tablette)
  • 27% des pharmaciens équipés de tablette tactile en ont un usage professionnel.

 

Des chiffres pas si alarmants et qui vont vite rejoindre ceux des autres professionnels de santé comme en témoigne l’enquête de janvier 2016 menée par le Lab e-Santé, en partenariat avec MedPics, Le Moniteur des Pharmacies et Stagium, sur les pratiques d’aujourd’hui et de demain des jeunes médecins et pharmaciens. Ces étudiants, remplaçants, installés depuis moins de 5 ans, jeunes titulaires depuis 5 ans au plus sont très équipés en numérique tant sur le plan personnel que professionnel. Ils bouleversent les vieilles habitudes des cabinets médicaux et des officines. Ils ont bien saisi que la prescription et la vente d’applications mobiles et d’objets connectés santé vont prendre une large place à l’officine tout comme l’ont été à leurs débuts les produits de péri parapharmacie.

Face à l’offensive internet et à la prolifération de site de vente en ligne de produits de santé, de beauté, de confort, ou de médicaments d’automédication ou pas, le pharmacien demeure le premier conseiller pour les patients avant le médecin prescripteur. Et les Français attendent beaucoup en terme de conseils de la part de leur pharmacien. Or peu de pharmaciens d’officine sont présents sur le web ou plus exactement peu d’officines sont présentes sur internet. De même, les objets connectés santé font frileusement leur entrée dans les pharmacies alors qu’on en trouve bon nombre en grande surface ou sur les sites de vente en ligne. Pourtant, ils sont une opportunité pour le pharmacien de reprendre son rôle de conseil auprès des patients dans la prévention et le suivi des maladies chroniques. Une enquête des Echos Etudes de septembre 2015 souligne que les pharmaciens sont jugés légitimes à 78% pour vendre des objets connectés à vocation médicale, et à 64% pour les objets connectés destinés à prendre soin de sa forme. Car eux sont capables d’interpréter les données issues de ces objets connectés contrairement aux grandes surfaces ou sites de e-commerce. Alors les officines vont-elles s’équiper massivement de supports digitaux et proposer à leurs clients des applications d’accompagnement avec bornes interactives, tablettes ou encore des plateformes web d’information ? La vente des objets connectés n’est qu’un des aspects du tournant numérique que prennent doucement les officines. Le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens a d’ailleurs lancé une enquête sur le sujet.  Comment intégrer Internet et les réseaux sociaux dans le quotidien de l’officine ? Comment communiquer et faire de la publicité tout en restant dans le code de déontologie ? Tels sont les thèmes de réflexion proposés aux pharmaciens après la première consultation consacrée à la réforme du code de déontologie. Les résultats et propositions de cette démarche seront présentés par l’Ordre à la fin à la fin du 2e trimestre 2016.

 

 

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