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Mon environnement, ma santé : La parole est aux confinés !

Vendredi, 30 Octobre, 2020 - 15:00

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Le très attendu quatrième plan national santé environnement (PNSE 4) est finalement dévoilé. Sa publication initialement prévue début 2020 a été décalée à cette fin d’année pour cause d’épidémie de Covid 19. Il est désormais soumis à consultation publique jusqu’au 9 décembre 2020.

Le projet de plan s’articule autour de 19 actions avec un dernier axe sur l’information des citoyens, élus et professionnels de santé sur l’état de l’environnement ainsi que sur les bons gestes à adopter. Décryptage.

C’est une consultation publique de grande ampleur. Les citoyens, professionnels et associations sont appelés à donner leur avis sur le quatrième Plan national santé environnement (PNSE4). Présenté le 22 octobre dernier par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, lors de la réunion du Groupe Santé Environnement (GSE), le PNSE4 vise à prévenir les risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement (qualité de l’air intérieur, exposition aux produits chimiques, aux ondes, au bruit, etc.) et à permettre à chacun d’être acteur de son environnement et de sa santé. «Chacun a conscience, de manière plus ou moins précise, des liens existants entre l’environnement et notre santé. L’objectif du Plan national santé environnement est de passer d’une logique de simple conscience à une logique de connaissance, de prévention et d’action. Chacun, aux côtés des pouvoirs publics, peut être acteur de sa santé, en étant mieux informé sur son environnement, sur les risques connus et sur les bonnes pratiques à adopter » a déclaré Barbara Pompili lors du GSE. À ses côtés, Olivier Véran, ministre de la Santé et des Solidarités ajoutait «  Agir sur l’environnement peut en effet avoir un impact sur tous les âges de la vie : protéger les générations actuelles comme les générations futures est aujourd’hui une responsabilité partagée. C’est pour cette raison que nous avons souhaité que le plan “Mon environnement ma santé” permette à chacun — citoyen, élu, professionnel de santé, chercheur — d’agir pour un environnement favorable à notre santé. »  Un appel à une prise de conscience collective en vue d’adapter notre environnement pour protéger notre santé.

 

Bientôt une appli sur la composition des produits

Pour cela, le gouvernement prévoit de construire une application qui permette de connaître l’état de son environnement et d’accéder à des conseils pour limiter les situations d’exposition. De la même manière, pour mieux identifier les substances dangereuses dans les objets du quotidien, le Gouvernement veut inciter les industriels à améliorer la communication sur la composition des produits à travers une application mobile Scan4Chem courant 2021. « Le principe est que les metteurs sur le marché de produits précisent dans une base de données les substances préoccupantes qui le composent : c’est une obligation communautaire. L’application va faciliter la transmission de cette information : le consommateur, en scannant le code-barre, par exemple d’un jouet, retrouvera ces substances », explique le ministère de la Transition écologique. « Si l’industriel n’a pas encore renseigné la base, lorsque le citoyen scanne le produit, il envoie une demande au producteur qui devra y répondre ».

 

Former les professionnels de santé

Le Gouvernement souhaite également intégrer la santé environnement dans la formation des professionnels de santé. L’objectif est de rendre l’information sur la composition des produits ménagers accessible et compréhensible de tous. Néanmoins, il ne prévoit pas d’accompagnement des hôpitaux pour réduire en routine l’utilisation des biocides et prévenir l’antibiorésistance. « La discussion sur les produits biocides versus techniques alternatives relève pour souvent de l’agent infectieux que nous voulons éliminer : l’intérêt de mettre un accent fort sur la formation est d’amorcer une prise de conscience accrue. Les pratiques pourront ainsi évoluer », estime le ministère de la Santé.

Autres propositions : des consultations d’évaluation, des expositions environnementales seront proposées à l’occasion du suivi de la grossesse et la santé environnementale comptera parmi les sujets abordés lors du service national universel. Pour l’heure la formation et l’information sont au cœur des actions envisagées par les pouvoirs publics qui guettent toutes les bonnes idées à proposer sur le site dédié à cette consultation jusqu’au 9 décembre.

 

Laurence Mauduit

Le quatrième Plan national santé environnement (PNSE4) est accessible http://www.consultation-plan-sante-environnement.developpement-durable.gouv.fr.

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