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Portrait

Trois questions à Dominique Noël, présidente du Festival de la Communication Santé

Vendredi, 6 Octobre, 2017 - 18:00

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Le 28e Festival de la Communication Santé ouvrira ses portes les 24 et 25 novembre à Deauville, avec une remise des prix le 25 janvier 2018 à Paris. Les organisateurs de ce festival s’apprêtent à accueillir environ 450 participants pour partager les expériences et les initiatives les plus innovantes de l’année en communication santé.

Ce rendez-vous incontournable des acteurs clés de ce secteur attire de plus en plus de professionnels de santé, médecins, pharmaciens, paramédicaux et leurs représentants tous impliqués dans ces initiatives et ces campagnes. Dominique Noël, présidente du Festival dévoile de nouvelles perspectives dans ce secteur.

QuDominique Noël, présidente du Festival de la Communication Santéel sera le fil rouge de ce 28e Festival de la Communication Santé ?

— Dominique Noël : « Ce festival conserve l’ambition de couvrir l’ensemble des grandes questions qui se posent en communication dans le secteur de la santé, mais cette année nous allons converger vers l’expérience patient. Fidèle à la tradition, la première journée sera consacrée aux conférences et aux ateliers pour laisser place à la présentation des projets innovants devant les jurys le lendemain. Ces prix délivrés dans le cadre de notre festival sont devenus une formidable émulation dans notre secteur. Industriels, associations de patients, start-ups, hospitaliers, groupements de cliniques ou maisons de retraite et institutionnels viennent partager leurs campagnes de communication. Plus de 70 projets avaient été présentés l’an dernier et cette belle dynamique semble réenclenchée cette année. Le nombre de projets présentés par l’ensemble des acteurs de santé progresse d’année en année. »

Pourquoi ce rendez-vous mobilise-t-il autant d’acteurs ?

— DN : « Ce festival reste totalement unique. Il existe naturellement de très beaux autres événements sur la e-santé, dans le domaine des affaires publiques, ou encore de la publicité. Notre festival reste le point de rencontre incontournable de la communication santé. Ce rendez-vous dédié aux campagnes de communication est unique, tout comme le mode d’attribution des prix. Nous insistons pour que les acteurs impliqués dans les campagnes comme les annonceurs, les agences et les associations de patients viennent y présenter leurs projets devant des jurys d’experts. Ces jurys sont présidés par des acteurs reconnus par leurs pairs dans notre profession, parmi lesquels nous nous réjouissons d’accueillir Antoine Huron, Directeur Général du Groupe Profession Santé. Nous parvenons chaque année à réunir environ huit jurés qui, comme nos intervenants, ne sont pas rémunérés et restent totalement indépendants dans leurs choix. Je suis intimement convaincue que ces échanges contribuent au succès de notre festival depuis tant d’années. »

Voyez-vous se dessiner de nouvelles tendances ?

— DN : « Dans notre secteur, nous guettons avec beaucoup de curiosité, les initiatives nouvelles en matière de prévention. C’est un prisme extraordinaire, un chantier immense. De nouvelles campagnes vont pouvoir être articulées sur les attitudes, l’évolution des modes de vie. L’information des patients va encore croître, pour leur permettre de mieux prendre conscience des risques et de les écarter. N’oublions pas que le plus grand serial killer, c’est la chaise ! La communication peut devenir maître du jeu, pour faire évoluer les habitudes de vie et tourner le dos à la sédentarité. Alerter les gens sur les risques encourus va sans doute permettre de diagnostiquer plus tôt, et d’écarter des maladies évitables. Je pense aussi aux initiatives et campagnes en matière de prise en charge contre la douleur. Cela fait longtemps que ce sujet est traité en communication, mais aujourd’hui de nombreuses initiatives ouvrent de nouvelles perspectives. La gestion de la peur, de l’appréhension voire de l’angoisse est facilitée par des outils 3D dédiés ou des applications. Des systèmes de réalité virtuelle offrent des mises en situation. Cette immersion peut permettre au patient d’éviter la peur. Elle peut aussi conduire les professionnels à mieux comprendre une pathologie. La communication santé va, je pense, dans ce domaine décupler les possibilités de formation des futurs professionnels. Expliquer, comprendre et apprendre offrent d’immenses perspectives de développement dans notre secteur. »

Propos recueillis par Laurence Mauduit

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