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Des métiers tournés vers l’innovation

Des compétences nouvelles

De nouveaux champs de compétences s’ouvrent en France pour faire face aux mutations de la filière des industries de santé, et en particulier ceux du numérique. Le digital impacte tous les métiers et en fait apparaitre de nouveaux dans les laboratoires pharmaceutiques.

Aujourd’hui, le secteur a besoin d’une nécessaire maîtrise de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, la simulation numérique, le big data ou encore la cybersécurité. Or, il existe une vraie difficulté à attirer des compétences que tous les secteurs s’arrachent, et qui n’identifient pas le médicament comme un débouché pour eux. D’ici à 3 ans, on estime à 5 000 le nombre de postes à pourvoir dans ce nouvel univers. Là aussi, il s’agit d’acquérir ces expertises pour assurer la compétitivité de l’industrie pharmaceutique en France dans les prochaines années.

 

Numérique : 5000 postes à pourvoir d’ici 2026

L’ensemble des métiers du secteur sont clairement impacté par la digitalisation, faisait apparaitre de nouveaux métiers. Les métiers de la donnée – data analysts, data scientists, bio informaticiens, biométrie et data managers — sont en plein essor tout comme ceux de la gestion de projets digitaux, le marketing digital ou bien encore la cybersécurité. La digitalisation s’invite aussi dans les métiers de la production, en robotique, programmation et maintenance prédictive.

 

De nouvelles compétences à intégrer

Plus de 5000 postes sont à pouvoir d’ici à 2026 dans les métiers du numérique en santé, plus de 10 000 postes dans les biotechnologies d’ici à 2030, et dès à présent des postes dans la recherche, le développement, la production, la qualité… Au-delà des 10 000 recrutements par an en moyenne, le profil des compétences demandées et la création de nouveaux métiers sont révélateurs de la transformation d’un secteur et de son attractivité.

L’industrie pharmaceutique est en constante évolution pour répondre aux enjeux de santé de demain avec l’intégration des nouvelles technologies (jumeau numérique, Intelligence Artificielle…), ou encore anticiper les besoins de santé accrus d’une population vieillissante et l’arrivée de menaces sanitaires émergentes. 

L’industrie du médicament adapte ses métiers, et dans le même temps accroit l’intégration des talents, notamment des jeunes dans sa filière. 
 

De nouveaux métiers privilégiés

103 230 salariés (soit 3,3 % de l’emploi industriel en France)

10 000 recrutements en moyenne chaque année

Plus de 5000 postes seront créés dans le numérique en santé d’ici à 2026

Plus de 10 000 postes dans les biotechnologies d’ici à 2030

 

 

Biotechnologie, qualité : les jeunes très attendus

Les métiers liés à la qualité, notamment dans les biotechnologies, et autour de l’analyse de données sont deux grandes familles où les jeunes sont très attendus. Les entreprises du médicament recherchent également beaucoup d’alternants en R&D et services supports, ainsi qu’en production. Dans le contexte de crise sanitaire, le gouvernement a mis en avant et facilité l’alternance pour les jeunes, et le secteur de l’industrie pharmaceutique s’est fortement mobilisé pour répondre à cet appel en faveur des jeunes. L’accord sur l’insertion et l’emploi des jeunes, signé le 1er juillet 2021 par le Leem avec les partenaires sociaux du secteur, a affiché comme objectif la formation de 8 000 alternants par an. Un engagement fort puisque cela représenterait 6,4 % des effectifs salariés de la branche, bien au-delà du seuil légal de 5 % applicable aux entreprises de plus de 250 salariés.

 

Plus de 150 métiers différents

Les entreprises du médicament représentent plus de 100 000 emplois et recensent plus de 150 métiers, dont les chercheurs, bio informaticiens, responsables des essais cliniques, techniciens de maintenance, responsables qualité, conducteurs de lignes de fabrication, data scientists, responsables de la pharmacovigilance, webmasters…

Des tensions de recrutement importantes existent déjà sur certains métiers, notamment dans les métiers de la production (conducteurs de ligne, techniciens de bio production), les métiers de la qualité (responsables/techniciens du contrôle qualité ou de l’assurance qualité) et les métiers de l’information médicale et règlementaire (responsables des affaires réglementaires, MSL).

Dans le même temps, de nouveaux métiers se développent rapidement dans le secteur, en particulier dans les biotechnologies et la bio production. Ces expertises spécifiques sont un atout majeur de l’attractivité de la France pour maitriser, produire et avoir accès à ces médicaments d’avenir.

Qui plus est, ce secteur accorde une large place aux femmes qui occupent globalement 56 % des postes. Une tendance notamment très marquée dans les entreprises de plus de 200 salariés. Les femmes y obtiennent aussi de meilleures rémunérations et le salaire moyen a même bondi de 1,5 % en un an s’établissant désormais à près de 4000 euros mensuels. Une tendance à la hausse qui montre que les entreprises du secteur savent retenir les bons profils et rendre les rémunérations attractives pour fidéliser leurs collaborateurs.

 

Forte dynamique de l’alternance

L’alternance concerne majoritairement des futurs diplômés de niveau bac+5. Plus de deux tiers des alternants ont un niveau de diplôme équivalent à bac+5 (Master, diplôme d’études approfondies, diplôme d’études supérieures spécialisées ou diplôme d’ingénieur). Ils occupent plus de trois-quarts des postes en alternance dans les métiers de l’information règlementaire de la R&D et de la promotion du médicament.

Un alternant sur cinq a un niveau de diplôme équivalent à bac+3 ou bac+4 (licence et M1). Ce niveau de diplôme est majoritairement représenté dans les métiers du contrôle qualité, environnement, hygiène et sécurité (QEHS). Les alternants d’un niveau d’études inférieur à bac+3 sont encore minoritaires et ne représentent que 17 % des contrats d’alternance de la branche. Les métiers de la recherche, du support et de la production accueillent plus des trois quarts des alternants. Les métiers de la production, de la R&D et du support accueillent chacun un quart des alternants de la branche, une répartition qui contraste avec celle des salariés en CDI et CDD. Ainsi, les alternants sont surreprésentés par rapport aux salariés de la branche dans les métiers de la R&D et des fonctions de supports. Ces deux secteurs bénéficient de conditions favorisant le recours à l’alternance, comme la présence d’un nombre important de candidats.

 

Des rémunérations à la hausse !

Montées en compétences, requalifications, Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou une meilleure inclusion des talents, l’industrie pharmaceutique sait comment capter et conserver les meilleurs ! 

La dernière étude PageRank sur les rémunérations 2023 donne quelques exemples de métiers qui vont devenir nettement plus attirants cette année. Le secteur pharmaceutique semble clairement le plus concerné. Dans ce classement, on note naturellement de fortes augmentations dans les domaines de la finance et de la comptabilité, la maintenance et l’informatique. Mais, l’industrie pharmaceutique caracole en tête de ce classement. Voici les métiers dont le salaire devrait le plus fortement augmenter cette année.
 

+ 25 % pour les responsables de fabrication et conditionnement

+ 18 % pour les pharmaciens en affaires réglementaires

+ 16 % pour les pharmaciens de pharmacovigilance

+ 15 % pour les techniciens de production

Laurence Mauduit